‘Projectwww’ était un projet triennal d'arts de la scènedestiné aux jeunes. Ce projet de trois ans a vu le jour sous l'impulsion de Zinnema, en collaboration avec une vingtaine d'organisations partenaires. En fin de projet Lasso s’est entretenue avec trois ados appartenant à un groupe qui s’est produit au centre culturel (CC) de Strombeek. Nous leur avons demandé comment iels avaient vécu le trajectoire.

Pourquoi avez-vous pensé que ce projet était fait pour vous ?

L: En cours de néerlandais, on a regardé une vidéo qui faisait la promotion de projectwww, où une fille disait : « Si tu as envie de participer, même si tu ne sais pas si tu as un talent, n’hésite pas : on est ici pour apprendre des choses ». C’est cette phrase qui m’a convaincu de m’inscrire.

L: On est allés à la journée de présentation en groupe. J’avais un peu de stress, mais une fois qu’on a fait connaissance avec le reste du groupe, c’était vraiment chill. Tout le monde a commencé à se parler, personne n’a été laissé de côté, alors forcément, ça m’a donné envie de rester.

Que vous a appris projectwww ?

L: Participer à ce projet m’a permis d’avoir plus confiance en moi. Pendant les répétitions, certaines choses nous ont obligés à sortir de notre zone de confort. Le fait de voir les autres, de se convaincre mutuellement et de se sentir bien les uns avec les autres, m’a donné plus de confiance en moi et m’a permis d’oser me produire sur scène.

G: Pareil pour moi. J’ai du stress quand je suis devant des gens. Le soutien des autres et des coachs m’a permis d’évacuer ce stress. Cela m’a parfois surpris moi-même de pouvoir sortir à ce point de ma zone de confort.

De quelle manière les coachs vous ont-ils incités à sortir de votre zone de confort ?

L: Dès le départ, les coachs ont dit : « Si quelque chose te met mal à l’aise, ne le fais pas. Il faut faire ce qui est le mieux pour soi ». Nous avons vraiment écouté ce conseil. Et finalement, j’ai participé à tout, grâce à la motivation des coachs.

G: Il était important qu’ils nous protègent. Si on ne se sentait pas à l’aise, ils modifiaient la tâche ou la situation. Par exemple, le final de la représentation nous posait problème. Nous l’avons remplacé ensemble par quelque chose d’aussi beau, mais qui était plus facile pour nous.

J: Nous leur avons prodigué des conseils et ils nous en ont donné à leur tour. Ils ont également été très à l’écoute. Leur rôle était de faire en sorte que nous nous sentions bien et que nous soyons satisfaits du résultat. Ils ont très bien fait ça !

J’aimerais un jour jouer dans un film. Projectwww m’a donné le courage de le faire.

- L.

Qu’avez-vous pensé du CC de Strombeek ? Du lieu de répétition et du lieu de représentation ?

G: On a d’abord répété dans le gymnase d’une école. Ce n’était pas très chouette de devoir aller dans une autre école après nos cours. Puis, on a eu une salle au CC, mais dès qu’on a pu jouer sur scène, la sensation était très différente et tout a changé.

L: Il y avait un petit canapé au CC de Strombeek, et c’était vraiment notre endroit préféré. On était une quinzaine à aller s’y asseoir pendant les pauses ou d’y traîner longtemps après les répétitions. C’était notre petit coin où l’on pouvait discuter, chanter, s’aider à se maquiller,... Et le piano, c’était vraiment notre truc ! Chaque fois qu’on le voyait, on se mettait à jouer et à imaginer des délires.

J: Et les gens étaient sympas. Evi du CC de Strombeek avait une bonne vibe, elle était toujours contente de venir vers nous.

Êtes-vous toujours à la recherche de moyens d’exprimer votre créativité ?

G: Si projectwww est relancé, j’y participerai sans hésiter !!!

L: Je suis toujours ouvert aux suggestions. J’aimerais un jour jouer dans un film. Projectwww m’a donné le courage de le faire.


Vous voulez en savoir plus ? La publication projectwww : parcours innovant pour jeunes autour des arts de la scene contient une série d'interviews et d'histoires pratiques.